Entraîner la «personnalité» du gardien de but

Il est de plus en plus important que le gardien de but bénéficie d'une bonne préparation psychologique. C'est la clé pour atteindre des performances optimales quelles que soient les circonstances, ce qui fait indéniablement la différence.

18 Mai 2014 - Écrit par Francesco Chianetta

Il est nécessaire d’élargir les contenus travaillés dans la formation des gardiens de but. En plus des aspects technico-tactiques, il faut développer des compétences émotionnelles et psychologiques spécifiques à ce poste. Il s’agit de valeurs et d’aptitudes émotionnelles qui renforcent leur formation en tant que gardiens de but, afin qu’en plus de posséder d’excellentes qualités physiques, techniques et tactiques, ils puissent ÊTRE et RESSENTIR comme de véritables gardiens.

De nombreux facteurs influencent l’état émotionnel d’un gardien de but, comme « comprendre la solitude dans un travail collectif ou d’équipe », « diriger ou donner des instructions aux coéquipiers, diriger depuis le but », « concourir chaque jour », « développer des compétences en gestion émotionnelle : contrôle de l’anxiété, du stress et de la colère », etc. Mais j’aimerais approfondir ceux que je considère comme les plus importants.

Accepter et vivre avec la possibilité de l’erreur

L’erreur du gardien est très visible et déterminante pour le résultat du match. D’un point de vue émotionnel, le gardien est préoccupé par l’idée de ne pas commettre d’erreurs, ce qui le rend plus incertain. Il faut comprendre que l’erreur fait partie du jeu et qu’il est impossible de ne jamais échouer. La différence réside dans la capacité à gérer la situation après une erreur, à se recentrer immédiatement sur le jeu, ou au contraire, à se laisser submerger par l’erreur et ne plus être dans le match.

Transmettre de la sécurité

Le gardien transmet ses émotions à son équipe et aux supporters. L’insécurité du gardien diminue la confiance de ses coéquipiers en lui, rendant leur tâche défensive plus difficile. Le gardien est un grand « transmetteur » d’états d’esprit. Il doit être le premier à rassurer l’équipe. Lors des premières actions du match, il est conseillé de ne pas prendre de risques et d’effectuer des interventions sans hésitation. À l’inverse, en fin de match, le gardien doit transmettre une maîtrise de la situation en prenant davantage de risques dans les actions finales.

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Accepter et vivre avec les critiques

Le joueur de football travaille « publiquement », sous les yeux des supporters dans les tribunes. C’est comme travailler dans une « vitrine », exposé à tous les regards. Il n’est pas facile de s’isoler de cette situation et de se concentrer entièrement sur son travail. Il est nécessaire de fournir au gardien des ressources psychologiques pour l’aider à vivre avec cet « examen » hebdomadaire.

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Gérer sa propre confiance en soi

Le gardien doit inspirer confiance par son travail. Il ne peut pas attendre que l’entraîneur lui « donne » de la confiance. Personne ne lui accordera une confiance aveugle. C’est une attente erronée partagée par de nombreux joueurs. Ce sont eux qui doivent convaincre leurs entraîneurs, et cela n’est possible qu’en gérant leur propre confiance en eux. Les autres peuvent douter, mais un joueur ne peut pas douter de lui-même. Cela ne vient pas spontanément chez un jeune joueur ou un joueur en formation. Il faut lui enseigner et lui fournir des ressources pour qu’il sache naviguer dans l’océan des doutes des autres.

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Concourir chaque jour

À tort, le jeune gardien pense qu’il perd son temps s’il ne joue pas régulièrement. Ainsi, sans s’en rendre compte, il néglige l’opportunité offerte par les entraînements pour rivaliser. Son coéquipier doit devenir le rival à surpasser, toujours grâce à un travail bien fait. Il doit apprendre à vivre avec ces situations sans que cela n’affecte son moral ni son travail.

Il est important que l’entraîneur des gardiens crée un environnement de saine compétition entre les gardiens dès le premier entraînement. Il est surprenant de constater combien de gardiens, après la première journée de championnat et une fois l’entraîneur fixé sur son choix, relâchent leur travail et cessent de s’entraîner avec l’intensité nécessaire. C’est une erreur commise aussi bien par les titulaires (avec l’illusion d’avoir atteint leur objectif de la saison) que par les remplaçants (qui acceptent mal leur rôle et ne rivalisent plus).


J’espère que ce petit résumé de l’article de José Carrascosa (psychologue du sport) et Xavi Oliva (ancien gardien du Villarreal CF) vous a plu.

Merci à la psychologue de notre équipe (RSD Santa Isabel, Saragosse), @YolandaCuAy, pour ces séances avant chaque entraînement et chaque match qui nous font sortir confiants… pour nous aider à renforcer nos compétences émotionnelles et psychologiques, qui ne servent pas seulement dans le sport mais aussi dans notre vie quotidienne… Sans toi, cela n’aurait pas été possible.

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Questions & commentaires

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  • Nicolás Castañeda Sierra
    23 Décembre 2024
    Pues, la verdad, yo pienso que ser Portero es de las posiciones más complicadas del mundo del fútbol (por no decir la más complicada) La mayoría de veces, recibimos muchas criticas por nuestras acciones, y cada portero tiene su manera de defender el arco de los rivales. Un ejemplo: A mi, me critican la manera como defiendo la portería, y a muchas personas no les gusta como tapo, pero igual, sigo defendiendo el arco, y no importa si me critican, lo que me importa, es que soy y seguiré siendo arquero... Aunque me critiquen.... Saludos !!
  • Jorge Gonzalez Cabral
    23 Décembre 2024
    ¡Muy buen artículo Óscar! En muchos casos el "problema" no está en la técnica, táctica, condición física, etc... si no en las sensaciones internas del portero. Y en muchas de esas ocasiones, al tratarse de equipos amateurs no se dispone de un psicólogo que pueda ayudar en el caso (no digo ya ni trabajar directamente) por lo que el entrenador debe ser ese psicólogo que ayude a resolver el "problema" Saludos!
  • Oriol Teruel Gispert
    23 Décembre 2024
    Este blog aporta mi forma de ver un portero. Creo que un guardamenta sin una psicología fuerte, no pasa de la mitad de su máximo rendimiento en partido, ya que influyen muchas cosas. Puede tener un físico extraordinario, un juego de pies excelente y una estirada y blocaje impecables, pero no siempre sale todo bien, y en el caso de tener una psicología fortalecida, no te hundirás por mucho que falles, seguirás trabajando y superarás al portero que cumple lo que he dicho antes. Además, no sólo importa el trabajo; la gente también hace comentarios, que influencian al rendimiento si tenemos una mente débil. Pasando del portero, al equipo también le influencia, ya que es como el pilar del equipo, tanto emocional como en la posición. Contagiamos nuestra energía al equipo, incluso a la afición y al entrenador, lo cual hace que se entre en un círculo: desconfianza del portero + la del equipo + la del entrenador = más desconfianza del portero... ¡Un artículo excelente!
  • Lenin Garcia
    23 Décembre 2024
    Que excelente articulo de mucha utilidad para todos los porteros, altamente recomendado para todos los futbolistas pero especialmente para aquellos guardametas que trabajan y entrenan día a día por mejorar
  • Vicente Luis Martinez Espinosa
    23 Décembre 2024
    También es importante que el equipo te apoye. De acuerdo que la confianza hay que ganarsela, pero tu equipo tiene que saber levantarte despues de un fallo o saber adaptar su juego a tus condiciones. Algo asi como cuando pretenden que pinto haga el juego de pie de valdés y al chaval se le nota nervioso... tu equipo tiene que asumir que el error no es solo tuyo, aunque tu parte sea el culmen a un gol en contra... Ser portero es diferente, ser portero es precioso!
  • Javier Benayas Alvarez
    23 Décembre 2024
    Totalmente de acuerdo con el artículo, yo añadiría que un equipo de fútbol no son 10+1 como habitualmente se suele decir, sino más bien todo lo contrario 1+10, ya que la mayor responsabilidad de un partido recae siempre sobre el portero
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